Interview avec Ferdinand NINTERETSE, leader des Super Agents de la FinBank Kumuhana

Super agent de la Finbank depuis avril 2017, Ferdinand NINTERETSE est le fondateur et directeur de la BBD, le numéro un des super agents chez la FinBank. Il revendique plus de 300 agents à Bujumbura, Makamba, Rumonge , Muramvya , Bururi, ce qui constitue sa force de frappe sur le marché de vente de la monnaie électronique. Interview avec un homme qui a compris l’importance du mobile money et qui a su capitaliser là-dessus pour donner un coup de pouce à sa vie.

 

PesaFlash a certainement un bel avenir. La FinBank a bien réussi avec ce service. Si tu regardes comment ils s’investissent, ajustent leurs stratégies, nous écoutent, ça ne peut que réussir !

Comment se passent les affaires avec PesaFash ?

Je dirai que ça se passe bien. Sur le marché, à part les services de mobile money attachés aux télécoms, personne n’arrive à suivre PesaFlash. Beaucoup de gens utilisent ce service, ce qui permet à la Finbank de marquer le pas sur ses concurrents.

En tant que super agent, j’ai un contrat avec la FinBank pour convaincre le maximum de personne à exercer comme agents de FinBank Kumuhana . Pour peu qu’ils y mettent du cœur, les super-agents peuvent gagner de l’argent.

Comme au Burundi la technologie financière est encore récente, les gens ont encore en tête de faire la file à la banque, il faut réussir à éduquer les gens que désormais on peut vivre avec son compte sur son téléphone et l’avoir à disposition en cas de besoin.

 

Peut-on dire que vous êtes fiers de l’évolution du service ?

 

On fait de l’argent. Mais pour nous faire gagner encore plus d’argent, il faudrait qu’il y ait beaucoup plus d’utilisateurs parce que nous gagnons sur les transactions. On demanderait donc à la FinBank de faire beaucoup plus de publicités pour amener plus de gens à ouvrir les comptes, et donc utiliser PesaFlash.

Ferdinand NINTERETSE dans son bureau à la galerie Mandela

Que proposez-vous ?

 

Il faudrait penser à un système d’encouragements pour attirer le plus de gens. Comme au Burundi la technologie financière est encore récente, les gens ont encore en tête de faire la file à la banque, il faut réussir à éduquer les gens que désormais on peut vivre avec son compte sur son téléphone et l’avoir à disposition en cas de besoin.

Il y a un point important où même les services de mobile money rattachés au telecoms ne sont pas très avancés. La plupart des gens pensent que le mieux que l’on puisse faire avec le mobile money c’est le transfert d’argent. Très peu de gens y pensent comme un compte qui peut garder votre argent. Puis les gens ont toujours la mentalité de porter soi-même son argent à la banque. D’ailleurs, le nombre de personne qui a un compte bancaire est limité, d’autant plus que l’opération peut être couteuse. Si on arrive à convaincre les gens de l’alternative que représente la Finbank avec un compte mobile dans son téléphone, on aura marqué un grand pas.

Les agents et les super agents  de PesaFlash peuvent recharger en monnaie électronique les agents de PayWay Burundi, ainsi on gagne une certaine commission. C’est une idée de génie

 

Sur quel service faudrait-il concentrer les efforts à ton avis ?

La chose la plus importante qu’il faudrait réussir, c’est amener les gens à payer le marchand avec PesaFlash.

Dans la vie de tous les jours, les gens prennent le bus, ils achètent du carburant, ils font des achats au marché ou aux alimentations, ils vont au bar, dans chaque ménage, surtout en ville, les gens achètent ou paient quelque chose chaque jour.

Le challenge aujourd’hui est d’amener les gens à utiliser ce compte dans au quotidien. L’utilisation quotidienne de PesaFlash amènera les gens à se familiariser avec le menu des services de PesaFlash. Il faut donc que la FinBank investisse sur ce côté-là car c’est le dernier verrou qu’il faudra faire sauter.

Le tout repose sur un outil clé : le téléphone !

Comment as-tu fait pour être le meilleur super agent de la Finbank Kumuhana ?

 

Pour gagner la première place, nous avons misé sur la mise en place d’un réseau d’agents, ce qui est d’ailleurs la requête première de la FinBank à notre endroit, parce que leur objectif est que nous puissions offrir la continuité des services bancaires là même où il n’y a pas d’agences bancaires jusqu’aux quartiers, sur les collines, etc.

D’autres super-agents mettent plus d’énergie à la fortification de leurs agences pour recevoir des dépôts et le transfert des fonds, ce qui en soi n’est pas mal, mais par contre ne se différencie en rien de la banque standard.

 

Quels sont les avantages de PesaFlash par rapport aux autres services de mobile money ?

 

PesaFlash est un compte bancaire. Plus il y a des transactions sur votre compte, plus vous gagnez des points. La notation de ce compte vous permettra d’être éligible à un crédit en cas de besoin.

Deuxième avantage ; le compte PesaFlash que j’ai dans mon téléphone existe aussi à la banque. Si je veux faire un retrait, je peux même utiliser un chéquier. Donc, il faut comprendre que votre compte PesaFlash est un vrai compte.

Troisième avantage : si un utilisateur fait un transfert d’argent à un autre utilisateur, il n’y a pas de frais de transfert. Ce qui est un atout non négligeable.

Il y a un autre avantage que nous avons avec PesaFlash, cette fois ci pour les agents et les super agents : nous pouvons recharger en monnaie électronique les agents de PayWay Burundi, ainsi on gagne une certaine commission. C’est une idée de génie ! Sur ce point je dois tirer mon chapeau à Pesa Flash. Ils ont géré comme des chefs !

Tout le business de PesaFlash repose sur la facilitation du mouvement de l’argent

Que penses-tu de l’avenir de PesaFlash ?

 

PesaFlash a certainement un bel avenir. La FinBank a bien réussi avec ce service. Si tu regardes comment ils s’investissent, ajustent leurs stratégies, nous écoutent, ça ne peut que réussir !